- challenge
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• 1884; mot angl. « défi »; a. fr. « débat, chicane », forme pop. du lat. calumnia → calomnie♦ Anglic.1 ♦ Épreuve sportive dans laquelle le vainqueur détient un prix, un titre jusqu'à ce qu'un vainqueur nouveau l'en dépossède. ⇒ compétition, 1. coupe. Challenge de rugby, d'escrime.2 ♦ Fig. Entreprise difficile dans laquelle on se lance pour gagner, comme par défi. Quel est votre challenge ? ⇒ exploit, gageure, performance. « il y avait un challenge, un défi à relever » (F. Giroud).challengen. m. (Anglicisme)d1./d épreuve sportive dont le vainqueur garde un prix, un titre, jusqu'à ce qu'un concurrent le lui enlève.d2./d Par ext. Défi.⇒CHALLENGE, subst. masc.SPORTSA.— Épreuve périodique entre deux sportifs ou deux équipes pour la conquête d'un titre ou d'un trophée (coupe, statue, etc.) que le vainqueur garde en dépôt, puis cède au vainqueur d'une nouvelle épreuve. Lancer, gagner un challenge; faire disputer un challenge. La compagnie a institué des challenges annuels auxquels participent ces sociétés (Y. BECQUET, L'Organ. des loisirs des travailleurs, 1939, p. 235). Les coupes et challenges en yachting à voile marquèrent le début des grandes compétitions (Jeux et sp., 1968, p. 1548) :• L'histoire du combat pour le Matterhorn, depuis le jour du grand challenge qui, dans un drame du destin plus savamment ordonnancé que ceux de l'homme, mit aux prises les deux possédés, jusqu'à celui de la dernière victoire, n'est plus à faire.PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p. 8.— P. anal. Elle lui tombe en plein sur le paletot!... J'écoute... j'entends... Tout de suite c'est un vrai challenge! (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 488).B.— P. méton. Le prix de la victoire sportive, un titre ou un trophée (cf. L'Œuvre, 17 janv. 1941, p. 4).Prononc. :[
]. Le mot est francisé p. anal. avec ceux qui ont la finale en -enge comme venge, etc. À ce sujet cf. MART. Comment prononce 1913, p. 143-144. Cf. aussi KAMM. 1964, p. 99 et 165. Étymol. et Hist. 1885 challenge cup (POIRIER, Coursings, p. 34 ds BONN.); 1897 challenge (Tous les Sports, ibid.). Angl. challenge, terme de sp. (début XIVe s. « accusation, provocation, défi » ds NED; 1449 « défi dans un combat » ds MED) d'où les syntagmes challenge cup [« coupe »] ou challenge trophy [« trophée »]. Le v. angl. est empr. à l'a. fr. chalenge « chicane, attaque, défi » (XIIe s. ds T.-L.), du lat. class. calumnia terme jur. « accusation fausse, chicane » puis « réclamation, accusation, litige » en lat. médiéval. Bbg. BECKER (K.). Sportanglizismen im modernen Französisch. Meisenheim, 1970, passim. — BONN. 1920, p. 26. — CHASSAIGNON (A.). Une Rév. des termes sportifs. Vie Lang. 1961, p. 388. — GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1969, p. 588. — PAMART (P.). Infiltrations ou invasions. Vie Lang. 1969, p. 319.
challenge [ʃalɑ̃ʒ] n. m.ÉTYM. 1884; angl. challenge « défi », de l'anc. franç. challenge « débat, chicane »; forme pop. du lat. calumnia. → Calomnie.❖♦ Anglicisme.1 Sports. Épreuve dans laquelle le vainqueur détient un prix, un titre jusqu'à ce qu'un vainqueur nouveau l'en dépossède. ⇒ Compétition. || Challenge de rugby, d'escrime. — (1892, in Petiot). Par ext. L'objet d'art (coupe, etc.) attribué au vainqueur.2 (Angl. challenge, en emploi général). Défi, provocation. — REM. Cet emploi récent est un américanisme à la mode comme l'emploi analogue de défi.0 Vis-à-vis de l'extérieur, il y avait un challenge, un défi à relever, dont je n'ai pas eu conscience d'ailleurs, parce que je savais bien, moi, ce que j'y faisais dans ce journal.F. Giroud, Si je mens, p. 170.❖DÉR. Challenger, challengeur.
Encyclopédie Universelle. 2012.